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Théïère au mythe de Lei Feng

Lei Feng teapot

Grande théïère de commune populaire en porcelaine blanche, ornée, au pochoir, du portrait de Lei Feng 雷锋coiffé de la chapka militaire frappée de l'étoile, devant une branche de pin, en-dessous, Xiang Lei Feng tongzhi xuexi 向雷锋同志学习, «Apprendre de Lei Feng!». Sur le couvercle, au pochoir, Qinjian 勤俭, «Diligent et économe!»

Porcelaine sous couverte, haut. 25 cm, Ø 16 cm. Chine 1963.

Lei Feng est l'un des tous premiers saints créés par le Maoïsme. Lors du «Mouvement d'éducation socialiste dans les campagnes» (1963-1965), qui fut une répétition de la «Grande Révolution Culturelle Prolétarienne», la Campagne d'émulation de Lei Feng (1963) fut déclenchée par les maoïstes pour lancer l'idée que les militaires pouvaient être des modèles politiques. Lei Feng était un obscur conscrit mort dans un banal accident. Autour de cet insignifiant personnage, on créa de toute pièce une hagiographie maoïste. Il aurait été un soldat exemplaire dévoué au Président Mao dont, aurait-il dit, il voulait être «une petite vis» de la machine révolutionnaire. Exemplaire de dévouement et de sacrifice, il aidait les personnes âgées, distribuait sa nourriture à un camarade qui avait oublié sa ration, lavait le linge de ses compagons de régiment et étudiait la pensée du Président. Le culte de Lei Feng se répandit par les textes, les affiches, les films, les objets quotidiens et la statuaire. D'autres saints maoïstes font l'objet de cultes similaires, comme Ouyang Hai, Wang Jie, Chen Taishan, etc. (Voir Simon Leys, Essais sur la Chine, Collection Bouquins, Laffont Paris 1998, pp. 40, 301, 323-324).

 

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