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Les soieries de base

Basic silk fabrics

En Asie Centrale occidentale, à Samarcande, à Boukhara et au Ferghana, la production de soie remonte au moins à la période sassanide (IIIe-VIIe siècle); après les Timourides (XVe siècle), la production déclina. Au XIXe siècle, les quantités produites étaient relativement réduites, en raison de la concurrence des soieries ottomanes, persanes, indiennes et chinoises : par ailleurs, du XVIe siècle jusqu'à la domination russe à la fin du XIXe siècle, le port de soie pure, déjà sujet aux tabous religieux, était restreint aux couches supérieures et urbaines d'une population globalement appauvrie. Dans le peuple, c'étaient les tissages mélangés de soie et coton qui étaient les plus répandus. En Asie centrale orientale, au contraire, la production locale des royaumes de Shule (Kachgar), Yutian (Khotan), Koutcha, Yanqi (Karashar) et Gaochang (Turfan) remonte à l'époque des Han et se développa entre le IIIe et le VIIe siècle; les brocards de soie de ces royaumes, très appréciés en Chine, étaient exportés jusqu'à Byzance puis dans le califat omeyyade puis abbasside. De nos jours, le Turkestan et le Xinjiang comptent parmi les grands centres de production de soie au monde. À côté des oeufs du bombyx mori importés du Japon, il existe des variétés locales telles que l'aloizi, le mandalak, etc.

Le bekasab, tissé avec des fils de chaîne en soie et des fils de trame en coton plus épais, était une soierie dense souvent utilisée pour la confection de chapan d'homme. Certaines chaînes de bekasab sont en coton avec des fils de soie groupés d'une autre couleur, créant ainsi des rayures longitudinales régulières plus ou moins larges. Le mushku-zafar est une variété de bekasab avec des rayures de coton bleu foncé en alternance avec des rayures de soie jaune.

Robe d'homme en mushku-zafar - Première moitié du XXe siècle - H.125 cm ; L.164 cm - Collection HT

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