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Kimono populaires du Japon

Japanese folk kimonos

On qualifie un kimono de populaire en fonction de son tissu et non pas de sa coupe, dans la mesure où la coupe des kimono est très standardisée. L'intérêt pour les kimono populaires est lié au développement du mouvement mingei initié en 1925 par Yanagi Soetsu (1889-1961). Le terme mingei est la contraction de deux mots minshu (gens du peuple) et kogei (art) et le mouvement se caractérise par une approche essentiellement esthétique des arts japonais, dont l'art des tissus. Pour entrer dans l'esprit mingei, un kimono doit être fonctionnel, sans fioriture, d'une beauté qui ne peut s'apprécier que dans son contexte utilitaire. Ainsi les kimono en coton ou en fibre végétale (lin, rami, etc.) sont des kimono mingei par excellence. De même, selon Yanagi, les techniques de teinture bingata (pochoir de Ryukyu) et kasuri (ikat japonais) sont aussi mingei, par opposition aux somptueux décors des kimono No (kimono de théâtre, souvent très élaborés et d'une grande valeur décorative). Une telle approche, si intéressante soit-elle, n'est pas dépourvue de contradiction, quand on sait que les techniques bingata et kasuri sont, par essence, à but décoratif et ne sont ni simples ni foncièrement fonctionnelles.

Nous proposons une approche plus simple et plus directe des kimono populaires : un kimono est populaire à partir du moment qu'il n'est destiné ni à la cour, ni à la grande bourgeoisie, ni à l'ancienne élite militaire.

 

 

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Kimono court en crêpe de Chine, à décor bingata (pochoir). Japon, Ryukyu, ca 1930 / 1940. Haut. 80 cm, larg. 126 cm .

 

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