LES SUMAK CAUCASIENS

Le mot sumak vient du nom de la ville de Sumâkhi (ou Sumâkha), la capitale de l'ancienne principauté de Shirvan en Azerbaïdjan, où l'on tissait les kilim de ce type les plus célèbres. La technique sumak consiste, comme le cecim ou le zili, à créer des motifs par l'ajout de fils à ceux de chaîne et à ceux de trame. Mais dans le cas du sumak, le passage du fil du dessin se fait sur quatre fils de chaîne à la surface et sur deux au dos, pour revenir sur le devant du kilim, et ainsi de suite. Dans le Caucase, non seulement de cette façon la surface voulue est recouverte pour former le dessin, mais la surface entière du kilim est recouverte de fils ajoutés, alors que la technique des sumak anatoliens est faite pour obtenir des dessins supplémentaires tout en laissant apparaître de grandes parties du kilim. C'est ce troisième fil (chaîne + trame + dessin) couvrant l'ensemble du kilim qui fait que les sumak caucasiens sont aussi solides que des tapis.

Sumâkhi :

Sumâkha :