Les bronzes de l'Altaï

Les cultures de l'Altaï s'étendaient sur une vaste région comprenant les piemonts et les vallées des monts Altaï (haut Irtysh, haut Ob), de l'Altaï méridional, de la chaîne du Tarbagataï et de l'Aladagh, le haut Ili et le bassin de l'Issyk kul, depuis les frontières actuelles de la Mongolie, de la Chine, du Kazakhstan et du Kirghizistan, jusqu'au Tadjikistan oriental. Dans l'antiquité, cette région était peuplée par divers peuples pasteurs pratiquant le nomadisme saisonnier des basses vallées et des piemonts (kishla) vers les pâturages montagneux (yayla), ce que certains ethnologues ont appelé le «nomadisme vertical».

On sait que le haut Irtysh fut le refuge des nomades Hujie chassés par les Xiongnu, que le sud de l'Altaï, le bassin de l'Ili et de l'Issik Kul étaient, selon les sources chinoises, le territoire d'origines des Sai (Saces, Sakkas) qui en furent chassés vers 170 av. J.-C. par les Yuezhi, eux mêmes chassés par les Wusun vers 133 av. J.-C. Il est probable que les Saces, avec d'autres peuples non identifiés venus progressivement de l'est, occupaient à l'origine l'ensemble de la région de l'Altaï. La culture des régions occidentales de l'ensemble altaïque est bien connue grâce à l'archéologie soviétique qui envoya plusieurs expéditions travailler sur les kourganes (tumulus) gélés des nécropoles de Pazyryk, Touekta, Besh-Adar et Berel (culture de Paryryk, Ve-IIe av. J.-C.), ainsi que sur les monuments de la steppe de l'Ob (culture de Bolsaïa-Retchka, VIIe av. J.-C.- Ie ap. J.-C.)

On estime de la culture altaïque antique s'est achevée par l'émigration ou l'extermination de la population dominante.

L'art de l'Altaï, dans ces diverses manifestations ornementales (ornements d'or, boucles et agrafes de ceintures, plaques cousues sur les vêtements et les cuirs, sculptures du bois, travaux de feutre et de laine,broderies et tapisseries, vaisselles et tatouages), est caractérisé par une très grande originalité spécifique, même si des influences chinoises et iraniennes y sont perceptibles.

Les principaux objets de bronze fondus par les peuples altaïques entre ca 700 av. J.-C. et le début de notre ère sont les armes, les casques, les étendards, les plaques décoratives pour les vêtements, ceintures et les accessoires vestimentaires, les agrafes, les bijoux, les ornements de chevaux, les miroirs et les chaudrons.


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*Les bronzes de l'Altaï* Altaï bronzeware

Les cultures de l'Altaï s'étendaient sur une vaste région comprenant les piemonts et les vallées des monts Altaï (haut Irtysh, haut Ob), de l'Altaï méridional, de la chaîne du Tarbagataï et de l'Aladagh, le haut Ili et le bassin de l'Issyk kul, depuis les frontières actuelles de la Mongolie, de la Chine, du Kazakhstan et du Kirghizistan, jusqu'au Tadjikistan oriental. Dans l'antiquité, cette région était peuplée par divers peuples pasteurs pratiquant le nomadisme saisonnier des basses vallées et des piemonts (kishla) vers les pâturages montagneux (yayla), ce que certains ethnologues ont appelé le «nomadisme vertical». On sait que le haut Irtysh fut le refuge des nomades Hujie chassés par les Xiongnu, que le sud de l'Altaï, le bassin de l'Ili et de l'Issik Kul étaient, selon les sources chinoises, le territoire d'origines des Sai (Saces, Sakkas) qui en furent chassés vers 170 av. J.-C. par les Yuezhi, eux mêmes chassés par les Wusun vers 133 av. J.-C. Il est probable que les Saces, avec d'autres peuples non identifiés venus progressivement de l'est, occupaient à l'origine l'ensemble de la région de l'Altaï. La culture des régions occidentales de l'ensemble altaïque est bien connue grâce à l'archéologie soviétique qui envoya plusieurs expéditions travailler sur les kourganes (tumulus) gélés des nécropoles de Pazyryk, Touekta, Besh-Adar et Berel (culture de Paryryk, Ve-IIe av. J.-C.), ainsi que sur les monuments de la steppe de l'Ob (culture de Bolsaïa-Retchka, VIIe av. J.-C.- Ie ap. J.-C.) On estime de la culture altaïque antique s'est achevée par l'émigration ou l'extermination de la population dominante. L'art de l'Altaï, dans ces diverses manifestations ornementales (ornements d'or, boucles et agrafes de ceintures, plaques cousues sur les vêtements et les cuirs, sculptures du bois, travaux de feutre et de laine,broderies et tapisseries, vaisselles et tatouages), est caractérisé par une très grande originalité spécifique, même si des influences chinoises et iraniennes y sont perceptibles. Les principaux objets de bronze fondus par les peuples altaïques entre ca 700 av. J.-C. et le début de notre ère sont les armes, les casques, les étendards, les plaques décoratives pour les vêtements, ceintures et les accessoires vestimentaires, les agrafes, les bijoux, les ornements de chevaux, les miroirs et les chaudrons.

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